
Encourager la reprise d’entreprise avec le dispositif Démission-reconversion

Depuis un an, nous observons une hausse des dossiers de Démission-reconversion pour des projets non pas de création… Mais de reprise d’entreprise ! Une tendance qui touche principalement les zones rurales, pour des commerces de proximité, des commerces multiservices et des TPE-PME. Explications et témoignages d’entrepreneurs repreneurs.
Démissionner pour créer ou reprendre une entreprise, quel intérêt ?
Le dispositif Démission-reconversion offre l’opportunité aux salariés de démissionner de leur entreprise actuelle pour toucher le chômage et se consacrer à un projet de reprise ou de création d’entreprise. Le dispositif garantit, de ce fait, une reconversion plus sécurisée.
L’un de nos bénéficiaires travaillait depuis 2017 comme chauffeur poids lourd lorsqu’il a décidé de sauter le pas pour créer une entreprise d’entreposage et de stockage alimentaire non frigorifique. Il a fourni trois prévisionnels, réalisés par un cabinet comptable, et a pu prouver que son projet répondait à un besoin sur le territoire. Grâce au dispositif Démission-reconversion, il a pu acheter des bâtiments via une SCI. Une fois lancée, l’activité de stockage se fera via l’entreprise qu’il va créer sous statut SARL et, grâce à son métier initial, il se chargera lui-même du transport des marchandises.
Les avantages de la reprise d’entreprise
Pour pouvoir bénéficier du dispositif Démission-reconversion, les salariés doivent constituer un dossier de demande, qui sera examiné par Transitions Pro. Or, reprendre une entreprise est plutôt avantageux pour mener à bien vos démarches : vous disposez déjà de toutes les informations financières, transmises par le cédant, tandis que dans le cadre d’une création d’entreprise, vous partez de zéro. Les repreneurs bénéficient en plus de l’accompagnement de leur chambre de commerce ou d’un cabinet comptable.
C’est le cas de l’un de nos bénéficiaires : couvreur dans le bâtiment, il a souhaité reprendre l’entreprise familiale dans laquelle il était salarié, avec le projet de la faire grandir. Il a été accompagné par une structure labellisée dans le cadre du dispositif « Ici, je monte ma boite » et par la CMA. Pour faciliter la reprise, l’ancien gérant est devenu salarié à temps partiel.
Se former pour reprendre une entreprise
Lorsque vous constituez votre dossier de demande pour le dispositif Démission-reconversion, vous pouvez identifier un éventuel besoin en formation — par exemple pour vous aider à comprendre les rouages de la gestion d’une entreprise. Si la reprise concerne une activité réglementée ou encadrée, elle peut aussi nécessiter une formation obligatoire, relative par exemple à la gestion d’un fonds de commerce avec débit de boisson (bar-tabac, PMU, etc.).
Un responsable commercial dans un groupe coopératif souhaitait racheter une part d’un GAEC pour l’élevage de vaches et taurillons. Il a suivi la démarche « Concrétiser mon projet » proposée par la Chambre d’Agriculture puis a réalisé un stage « Entr’agri — Entreprendre mon projet agricole » pour s’assurer les meilleures conditions possibles en début d’exercice.
Le bon timing pour assurer la reprise d’une entreprise
Dans le cas d’une reprise d’entreprise, le point de vigilance se situe surtout sur la gestion des délais. Pour pouvoir bénéficier du dispositif Démission-reconversion, il faut en effet pouvoir réaliser sa demande de financement (qui implique un temps de constitution puis d’instruction du dossier) dans les temps tout en conservant son emploi salarié.
Nous vous conseillons de vous rapprocher des équipes de Transitions Pro Normandie au commencement de votre démarche, idéalement avant d’avoir signé un compromis de vente. Cela vous permettra de finaliser le rachat de l’entreprise et de vous organiser sereinement jusqu’à l’échéance de reprise fixée avec le cédant.